Le dérèglement climatique s’accélère et produit des impacts de plus en plus intenses, y compris dans le Finistère. Planter 500 000 arbres permettra de lutter contre ces effets désastreux. En effet, les arbres sont des puits naturels de captation de CO2, favorisent la biodiversité, améliorent la qualité de l’eau et des sols et préservent notre cadre de vie. Planter 500 000 arbres sur 10 ans, cela revient à planter entre 25 et 33 hectares par an. Pour cela, le Conseil départemental soutiendra vos projets de plantation.
Le " Plan 500 000 arbres" du Département vient directement en appui des projets des exploitants et propriétaires de terrains en exploitation agricole. Ce Plan vous permettra d’accéder à une aide financière directe à la différence du dispositif Breizh bocage qui ouvre quant à lui des financements pour des projets de boisement sous maîtrise d’ouvrage des bassins versants ou EPCI.
Le " Plan 500 000 arbres " permettra d’accompagner l’aménagement du parcellaire dans les projets d’échanges amiables de terrains agricoles et pourra être mobilisé pour des projets ponctuels dans les bassins versants. Les aides seront attribuées aux exploitations agricoles sur la base du " de minimis ".
Pour qui ?
- Exploitants agricoles en individuel (inscription MSA à titre principal ou secondaire) ou sociétés.
- Propriétaires de terrains en production agricole (baux ou mise à disposition).
- Au cas par cas, associations en lien avec l'agriculture.
Que puis-je faire ?
- Construire ou rénover des talus.
- Planter des haies.
- Restaurer des haies anciennes (> 20 ans).
- Créer des bosquets (entre 0,5 et 2 ha).
- Planter des bandes enherbées, alignements, arbres isolés.
- Planter en agro-foresterie.
Selon des cahiers des charges techniques
Comment ?
- Je dépose un dossier avec mes devis et ce que je veux faire, préparé avec mon conseiller (exemple : conseiller au sein de la Chambre d'Agriculture, chargé de mission "Bassin Versant" habilité,...).
- J'attends la réponse du Département avant de signer mes devis ou de commencer mes travaux.
- Je suis aidé à un taux de 80 % des dépenses prises en compte.
- Une fois les travaux réalisés, je demande le versement de l'aide, en adressant mes attestations et factures, préparées avec mon conseiller.
À savoir
Il me faut un minimum de 1 000 € de dépense éligible (hors frais de conseil).
Je recevrai une aide maximum de 7 500 € par dossier (dont 800 € maximum pour le conseil). J'ai le droit de déposer un dossier tous les 3 ans maximum.
Quelles dépenses peuvent être prises en compte ?
- Appui technique au montage du projet et du dossier par un prestataire agréé BCAE (bonnes conditions agri-environnementales).
- Travaux du sol pour la préparation du terrain ou la création de talus.
- Plants selon la liste d'espèces finançables et leurs protections individuelles.
- Travaux de plantations selon schéma de plantation.
- Paillages.
- Clôtures si justifiées par la présence d'animaux d'élevage.
- Tailles de formation réalisées par un tiers dans les 3 ans suite à plantation.
- Entrée dans une démarche "Label haies" ou plan gestion bocage.
- Pour une haie de plus de 20 ans : taille de régénération et restauration ou élagage, sans lamier ou épareuse, plantations obligatoires.
Sur devis, puis factures.
Origine des plants
Pour éviter la propagation de maladies, d’insectes, les frais de transport et faciliter l’adaptation et la reprise des plants, je choisis si possible des plants originaires de Bretagne, de Normandie ou des Pays de la Loire.
Je peux autoproduire des plants mais en l’absence de facture ils ne pourront être financés.
Les plants en provenance de pays tiers ne seront pas financés.
Si j'ai détruit un talus, une haie ou un talus boisé ?
Si les parcelles après destruction et compensation font moins de 6 ha, je peux être financé, à condition que mes compensations aillent plus loin que mes obligations réglementaires.
Si les parcelles après destruction et compensation font plus de 6 ha je ne peux pas recevoir d'aide "plante ton arbre".
Les espèces finançables pour les haies, bosquets et bandes enherbées
Les essences principales :
- Châtaigner commun,
- Chêne sessile,
- Chêne pédonculé,
- Hêtre commun.
Les essences secondaires :
- Aulne glutineux,
- Bouleau verruqueux et pubescent,
- Charme commun,
- Frêne commun,
- If commun,
- Merisier,
- Orme,
- Saule Marsault/roux.
Essences pour le bourrage principal :
- Aubépine à un style ou épine blanche,
- Buis,
- Églantier sauvage,
- Fruitiers sauvages,
- Néflier commun,
- Genévrier,
- Houx commun,
- Noisetier commun ou d’Europe,
- Prunelier,
- Sureau noir,
- Viorne obier ou commune.
Essences pour le bourrage complémentaire :
- Bourdaine,
- Fusain d’Europe,
- Sorbier des oiseleurs.
Espèces tolérées (quelques plants) :
- Alisier torminal,
- Érable champêtre ou plane.
Espèces tolérées pour les zones littorales :
- Chêne vert,
- Arbousier,
- Argousier,
- Cyprès de Lambert.
Les espèces finançables pour l'agroforesterie
Toutes les espèces finançables pour les haies ainsi que quelques plants des essences tolérées.
Les essences suivantes :
- Châtaignier greffé,
- Noisetier greffé,
- Tilleul à grandes et petites feuilles,
- Noyer.
Les espèces non souhaitables :
- Bambou,
- Eucalyptus,
- Érable sycomore/negundo,
- Laurier palme,
- Palmier,
- Peuplier,
- Robinier faux acacias,
- Tamaris,
- Résineux,
- Arbre à papillons,
- Espèces décoratives de jardins : ces essences modifient les paysages, acidifient le sol, sont envahissantes, sont exotiques.
Liste non exhaustive.