Un nouvel avenir pour ce site.
Suite à la décision d’arrêt de la construction du bâtiment « Le signal » sur le premier éperon du port de Brest, le 11 décembre 2021, le conseil départemental a conduit des discussions avec tous les acteurs du dossier (région Bretagne, Brest métropole, architecte des bâtiments de France) afin de dessiner rapidement un nouvel avenir pour ce site.
La restitution d’un foncier stratégique à son propriétaire
Le conseil départemental occupait le terrain du premier éperon en vertu d’une autorisation d’occupation temporaire octroyée par la région Bretagne, propriétaire du terrain.
La démolition totale du bâtiment de l’ancienne criée, déjà partiellement déconstruit, permet de remettre à la région un foncier stratégique pour le fonctionnement de la gare maritime et la réalisation de futurs équipements. La démolition et l’aménagement des abords permet également, pour la métropole, la reconquête d’un espace urbain au cœur du port de commerce.
Au final, toutes les sommes dépensées par le conseil départemental dans la démolition auront permis de rendre un terrain, débarrassé d’un bâtiment dégradé et amianté, qui aurait, en tout état de cause, dû subir une lourde restructuration ou être détruit pour réaménager cet espace.
L’engagement tenu de la démolition avant juillet 2022 : des travaux du 26 avril au 26 juin
Les travaux de démolition débutent le 26 avril, pour une durée de 2 mois environ.
Ils ont fait l’objet d’une autorisation d’urbanisme (déclaration préalable) de la ville de Brest et de l’ABF délivrée le 8 mars 2022.
Le coût de cette démolition s’élève à 211 000 €.
L’aménagement qualitatif du site
A très court terme, à l’issue de la démolition fin juin, l’ancien bâtiment laissera la place à un aménagement provisoire qui restera en place jusqu’à l’automne (un espace net, avec une palissade délimitant l’espace de la gare maritime).
Dès l’automne 2022, des travaux seront engagés pour construire un aménagement qualitatif visant à rendre aux propriétaires leur terrain dans les meilleures conditions. Cet aménagement, dont les esquisses ont été validées par la région, la métropole, la ville et l’ABF, est en cours de conception. Les demandes d’autorisation d’urbanisme
seront déposées en juin, pour un démarrage des travaux à l’automne, et une durée des travaux estimée à 5 mois.
Il prévoit la délimitation des espaces relevant de la région et ceux de la métropole par le biais d’un jeu de containers, parfois sur deux niveaux. Les espaces libérés seront dédiés au fonctionnement de la gare maritime sur l’emprise du bâtiment démoli et aux piétons et usagers du port en continuité des espaces publics actuels. Ces espaces seront traités de manière qualitative et accueilleront du mobilier urbain et de l’éclairage public.
À plus long terme, la région, propriétaire du terrain, décidera de l’avenir du site.

Une économie de près de 15 millions pour le conseil départemental
Au lancement du projet en 2018, le bâtiment du premier éperon devait coûter moins de 7 millions d'euros. Ce montant a été plusieurs fois réévalué à la hausse pour atteindre dans la dernière estimation des services un montant de 11,5 millions d'euros. L’abandon du projet ramène ce coût à 3,5 millions d'euros (ensemble des coûts engagés pour la déconstruction et l’aménagement du site avant remise des clés à la région).
L’abandon du projet permet une économie globale en investissement de près de 8 millions d'euros.
Les coûts de fonctionnement étaient eux estimés à près de 1 million d'euros par an. Sur les 7 ans du mandat départemental, l’abandon du projet permet une économie supplémentaire en fonctionnement de près de 7 millions d'euros. Au final, l’économie en investissement et en fonctionnement s’élève à près de 15 millions d'euros.
La poursuite du projet de Ouessant et le maintien des collections dans le Finistère
Le projet de Centre national des phares était composé de trois éléments : la rénovation du musée des phares et balises d’Ouessant ; la conservation des collections dans le Finistère ; et la construction du bâtiment "Le signal" à Brest.
L’engagement du Département en faveur des phares et balises reste entier.
Si le projet de Brest est arrêté, le projet scientifique sur les collections se poursuit autour des deux autres composantes du projet : la rénovation du musée d’Ouessant qui est en cours pour un montant compris entre 8 et 10 millions d'euros, et l’accueil des collections nationales. La convention de mise à disposition des collections par l’État a d’ailleurs été signée par le président du conseil départemental du Finistère en mars dernier.