Finistère eau potable 2050

Anticiper les effets du réchauffement climatique.

Historiquement, les enjeux finistériens concernant l’eau potable reposent principalement sur des questions de qualité de l’eau mais aussi sur des questions de quantité, notamment en été et à l’automne. Depuis quelques années, le changement climatique accentue ces effets et interroge sur l’accessibilité à cette ressource essentielle.

Dans les projections futures, les besoins en eau vont augmenter du fait de l’activité économique plus importante et la progression de la population finistérienne alors que la ressource disponible risque de diminuer. En effet, une augmentation moyenne de la température de 1°C signifie plus de sécheresses, des fortes pluies moins efficaces ne permettant pas de recharger les nappes, ou la montée du niveau de la mer…

Ces phénomènes contraignent les réserves d’eau dans un département dont la particularité géologique explique que 70% de sa ressource est prélevée dans les cours d’eau (eaux de surface) qui sont particulièrement vulnérables en cas de sécheresse. En parallèle, 30% des prélèvements sont réalisés dans des nappes souterraines préservées des écarts de température de la surface. Leur potentiel en termes de volumes est de mieux en mieux connu et font des eaux souterraines un enjeu fort pour l’avenir pour gagner en résilience et garantir l’accès durable à l’eau potable.

L’installation de la Conférence des autorités organisatrices de l’eau potable

Pour faire face aux enjeux du changement climatique, il est urgent d’amplifier la mobilisation des acteurs et des citoyens. En ce sens, le 22 janvier 2021, la Conférence des autorités organisatrices de l’eau potable du Finistère a été installée, dont les membres rassemblent les maîtres d'ouvrages et producteurs d’eau, les structures et associations territoriales, les partenaires institutionnels, les chambres consulaires, les acteurs économiques et environnementaux et les associations de consommateurs.

Cette instance collégiale est chargée de valider les orientations du projet Finistère eau potable 2050, au travers d’expérimentations de solutions nouvelles sur des territoires tests, en vue d’un déploiement de solutions partagées sur les secteurs vulnérables. Elle se réunira tous les ans pour faire le point sur l’avancement des actions et les champs à explorer.

Les objectifs du projet et les modalités de sa gouvernance ont été validés à cette occasion.

Les objectifs de Finistère eau potable 2050

Finistère eau potable 2050 s'articule autour des objectifs suivants :

  • évaluer les besoins en eau et les ressources futurs ;
  • protéger, optimiser et économiser la ressource ;
  • innover et assurer les travaux de sécurisation nécessaires ;
  • organiser les conditions d'une solidarité départementale.

Il s’agit par exemple d’expérimenter de nouveaux modes de gestion collective de la ressource, la valorisation dans le cadre de la réutilisation d’eaux usées traitées ou encore le stockage hivernal d’eaux brutes dans les anciens sites carriers du département, en vue de les exploiter l’été et en cas de sécheresse. La valorisation des eaux souterraines est aussi un axe fort du programme.

Un principe majeur de ce projet partenarial repose sur la solidarité territoriale.

Ces coopérations renforcées permettront de construire ensemble les conditions d’un maintien de l’accès à l’eau potable à tous et d’une coopération solidaire, par le biais de notre adaptation aux effets prévisibles du changement climatique.

La démarche Finistère eau potable 2050 ou l’action publique autour de l’eau vous intéresse ?

Conférence « La gestion de l’eau rare d’ici et ailleurs »

Visionnez la conférence en ligne « La gestion de l’eau rare d’ici et ailleurs », organisée par Océanopolis et Brest métropole, qui s’est déroulée le 23 mars 2021.

Partant d’une approche globalisée puis locale, cette conférence interroge sur notre accessibilité à l’eau, ressource commune mais dont la gestion durable et raisonnée, à l’échelle locale, formera l’un des enjeux les plus importants pour ces prochaines décennies.

Intervenants :

  • François Molle, Directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de Montpellier et Éditeur en chef de la revue Water Alternatives
  • Armelle Huruguen, Vice-Présidente du Conseil départemental et Présidente de la Commission Territoires et Environnement du Département
  • Philippe Masquelier, Chargé d'études environnement - Division rade, ressources et usages de l'eau à Brest métropole.
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