L’eau potable en Finistère : accélérer l’action des pouvoirs publics !

Le Plan Finistère eau potable 2030.

Le 7 octobre 2022, Maël DE CALAN, Président du Conseil départemental du Finistère, et Philippe MAHÉ, Préfet du Finistère, ont engagé un plan d’action pour une gestion durable de l’eau potable en Finistère. Celui-ci vise notamment à prendre en compte et anticiper les effets du changement climatique sur la ressource, et garantir l’alimentation en eau potable des finistériens.

Contexte

Historiquement, les enjeux finistériens concernant l’eau potable reposent principalement sur des questions de qualité de l’eau, ou de quantité, notamment en été et à l’automne. Depuis quelques années, le changement climatique accentue ces effets et interroge sur l’accessibilité à cette ressource essentielle (augmentation des températures, périodes de sécheresse plus longues et répétées…). Par ailleurs les besoins en eau augmentent (activité économique et touristique plus importante, progression de la population finistérienne), alors que la ressource disponible, elle, risque de diminuer.

Pour faire face à ces enjeux, il est urgent d’amplifier la mobilisation des acteurs et des citoyens.

Finistère eau potable 2030 : un plan d’action à plusieurs niveaux

À court et moyen terme, des initiatives sont à amplifier ou à concrétiser, notamment sur le plan de la sécurisation de l’alimentation en eau potable. Des travaux structurants, déjà identifiés, doivent être mis en œuvre en priorité (prise d’eau de l’Horn, sécurisation des Monts d’Arrée, de l’Ouest Cornouaille, construction d’une usine et interconnexions dans le Pays de Morlaix…). La ressource en eau doit être protégée durablement des pollutions diffuses (périmètres de protection des captages) et le renouvellement des réseaux doit être encouragé pour limiter les casses et économiser l’eau.

À moyen et long terme, de nouvelles actions structurantes d’adaptation doivent être mises en œuvre. Il faut à ce titre rechercher des ressources nouvelles (valorisation du potentiel des eaux souterraines, reconversion de carrières en réserves d’eaux, économies d’eau industrielle et réutilisation des eaux non conventionnelles), partager entre acteurs de l’eau le niveau de sécurisation à envisager (niveau de sécheresse de référence, niveau de risques sur les infrastructures, cumul des risques…) et identifier sur ces bases les actions structurantes à mettre en œuvre (nouvelles usines, interconnexions pour faire transiter l’eau…).

L’eau potable en Finistère : les missions du Conseil départemental

  • Suivi de la ressource en eau : synthèse des données, production des bulletins ressources en eau et des cartes des tensions sur la ressource, à terme un observatoire pour mieux suivre les ressources et les productions et à plus long terme des travaux sur l’anticipation des sécheresses ;
  • Pilotage stratégique : suivi de la mise en œuvre du schéma départemental d’alimentation en eau potable, stratégie finistérienne, priorisation de la sécurisation, nouvelles ressources et gouvernance de Finistère eau potable 2030.
  • Production : appui technique (études et travaux), contribution à la protection de la ressource, financement des études et des travaux de sécurisation (Pacte Finistère 2030).

Chiffres clés

L’eau potable en Finistère, c’est :

  • 60 millions de m3 par an d’eau mis en distribution ;
  • 70 % des volumes prélevés dans les rivières ;
  • 168 usines de traitement ;
  • 150 M€ de travaux à investir avant 2030 pour sécuriser 25 % des finistériens.
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