Le Département a un rôle important à jouer dans le développement des grandes infrastructures qui connectent le Finistère au reste du monde. Les routes nationales, le réseau ferré, les lignes aériennes, le transport maritime ainsi que les ports conditionnent l’attractivité du département pour les entreprises, les activités de toutes nature et in fine les emplois. Si ces grandes infrastructures ne relèvent pas directement de ses compétences, le Département considère que leur enjeu pour l’aménagement du territoire justifie son action volontariste.
Routes nationales
Les travaux de mise à 2×2 voies de la RN164 sont terminés dans le Finistère, secteur de Châteauneuf du Faou, avec l’appui financier du Département, mais l’achèvement de ces investissements au-delà du Finistère constitue un enjeu d’accessibilité pour les Finistériens jusqu’à Rennes.
Le volet mobilités du Contrat de plan État – Région (CPER) intègre une enveloppe de 17 M€ pour l’aménagement d’échangeurs dans le réseau routier national, financés par l’État à 50 %. La négociation visera à finaliser en 2024 les conventions d’application financière pour les échangeurs d’accès à l’est de l’agglomération brestoise, pour l’échangeur de Guernevez à Daoulas et pour l’échangeur de Kerlez à Briec. Par ailleurs, hors CPER, dans le cadre du programme d’investissement de l’État dans son réseau routier, le projet d’aménagement de l’échangeur de Kergostiou sera poursuivi.
Transport ferroviaire
Le renforcement de l’offre de transport ferroviaire est une nécessité, à la fois pour relever le défi de l’accessibilité de la pointe bretonne et pour rendre le train adapté et attractif pour les déplacements du quotidien. Le projet d’avenant au CPER 2021-2027 en matière de mobilités pour la période 2023-2027 intègre le financement de la deuxième phase d’études préliminaires du grand projet ferroviaire Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL), pour lequel le Département est appelé à contribuer financièrement. Ces études doivent conduire à présenter à l’enquête publique un projet qui permette de gagner du temps sur les trajets entre villes bretonnes, et d’augmenter la capacité du réseau afin de gagner en régularité et en fréquence.
Des études sont également programmées pour définir les perspectives de développement de plusieurs lignes, dont Carhaix-Guingamp, Morlaix-Roscoff et Quimper-Brest pour ce qui concerne le Finistère. La création d’un service express régional métropolitain sud-Bretagne, inscrite dans le projet d’avenant mobilités du CPER, est une initiative intéressante pour développer une offre de transport équitablement répartie sur le territoire breton que le Département accompagnera.
Transport aérien
L’accessibilité de la pointe Bretonne ne peut pas reposer exclusivement sur le TGV en particulier avec un horizon du projet LNOBPL qui reste lointain. Les deux aéroports finistériens sont des ponts qui nous relient au reste de la France, de l’Europe et du monde. Ils sont essentiels au rayonnement économique du département. Le Conseil départemental continuera à être vigilant et à s’associer à toutes les initiatives collectives pour défendre les liaisons aériennes vers Paris, notamment Quimper-Orly et Brest-Orly.
Transport maritime
Les mesures des années passées, obtenues grâce à la mobilisation collective des acteurs publics et économiques du département, ont permis de préserver l’offre de transport maritime des ports finistériens, et d’envisager leur développement (le soutien apporté à Brittany Ferries pendant la pandémie assurant au port de Roscoff la stabilité de son activité, l’inscription du port de Brest dans le réseau central du réseau transeuropéen de transport).
Le Département sera attentif à ce que les ports de Cornouaille, particulièrement touchés par le plan de sortie de flotte et la crise de la pêche, puissent être soutenus dans leurs projets.