Leçon n°1
Ça y est, c’est la rentrée des classes (an distro-skol) !
Il faut vite retrouver la liste des fournitures scolaires (listennad an dafaregoù skol), plus ou moins longue selon le professeur (ar skolaer, ar c’helenner), et aller faire quelques achats (mont d’ober prenadennoù, defotachoù). De quoi écrire (peadra da skrivañ) bien sûr (eveljust !), comme des crayons (kreionoù), un crayon à plume (ur c’hreion pluenn) et un effaceur (un c’hreion diverker), un crayon gris (ur c’hreion gris) et une gomme (ur c’homenn). Pour la géométrie (ar c’heometriezh), l’écolier (ar skoliad) a besoin d’un compas (ur c’helc’her), d’une équerre (ur skouerenn) et d’une règle (ur reolenn). Une ardoise (ar sklentenn) et des velledas (kreionoù diverkabl) sont requis. Normalement, les cahiers et les classeurs (ar c’haieroù hag ar renkelioù) seront fournis, au moins à l’école primaire (ar skol kentañ derez). Il ne faut surtout pas oublier l’agenda (an deiziataer), indispensable à l’étudiant !
Au collège (er skolaj, er c’holaj) et au lycée (el lise), les enseignants laissent leurs élèves s’organiser eux-mêmes (en em renkañ o-unan) avec leur matériel. Certains jeunes profitent de cette liberté (ar frankiz-se) pour s’acheter du matériel humoristique (fentus, droch) ou pour décorer (klinkañ) leurs affaires de dessins (tresadennoù) ou d’autocollants (pegsunioù). Les plus créatifs sont capables (gouest) de créer leurs propres affaires, comme coudre (gwriat) leur propre trousse (o zrousenn) ou leur sac de cours (o seier skol).
Leçon n°2
Chacun fait sa rentrée (distro-skol) à un moment ou à un autre. Il y a toujours une fin aux vacances (ar vakañsoù) ; sinon, cela s’appelle la retraite (al leve) !
Pour les tout-petits, la première rentrée est très importante (pouezus-tre). Ils doivent tout d’abord se décrocher (diskregiñ diouzh) de leurs parents et faire leurs premiers pas (o c’hammedoù k entañ) dans une nouvelle classe. Respecter les règles communes (ar reolennoù boutin) et obéir (sujañ da) à l’enseignant-e n’est pas toujours chose facile pour ces bouts de chou (ar moused) ! Certains pleurent et ne veulent plus revenir (distreiñ da) à l’école ; d’autres y sont tout de suite à l’aise (en o bleud). Le travail premier de l’enseignant-e (ar skolaer-ez) est d’abord de leur apprendre à bien parler. Et à parler breton, pour l’enseignant-e bilingue. Il est très important de glisser (silañ) très tôt du breton au creux de leur oreille (ba pleg o skouarn). Plus tôt ils entendront cette langue (ar yezh), plus tôt ils la parleront, la liront et l’écriront par la suite.
Autrefois, les enfants (ar vugale) allaient à l’école à l’âge de 5 ans, sans savoir un mot (un poz) de français bien souvent, sauf « oui » et « non » peut-être. On leur défendait (ober an difenn da) de parler breton en classe, alors qu’on les incite (broudañ) à le faire à tout prix (kousto pe gousto) aujourd’hui. L’enseignant doit avoir beaucoup de volonté (youl) et d’imagination (ijin), afin d’engager (enrollañ) ses élèves dans des projets (raktresoù) en breton.
Leçon n°3
L’école d’autrefois (ar skol wechall) n’a pas grand-chose à voir (n’eus ket kalz a dra da welet) avec celle d’aujourd’hui. On y apprend toujours à lire (lenn), écrire (skrivañ) et compter (kontañ) bien sûr. Mais le fonctionnement (ar mont en-dro) des établissements (an tier skol) est radicalement différent (kemmet penn da benn).
Dans une école de campagne (en ur skol war ar maez) en Basse-Bretagne, les élèves d’autrefois allaient fréquemment à pied (war droad) à l’école, été comme hiver (hañv-goañv) sous n’importe quel temps (dindan an amzer). Quand ils n’étaient pas inscrits en pension (e pañsion) dès l’âge de 6 ans ! Parfois, dans une même classe (ur c’hlas hepken), jusqu’à 40 enfants (betek 40 bugel) ou plus usaient leurs culottes courtes (o bragoù berr) sur les bancs de la classe (bankeier ar c’hlas). Les plus aisés d’entre eux (ar re ar muiañ en o aes) déjeunaient à la cantine quand les autres (ar re all) apportaient leur repas (o c’heusteurenn), un quignon de pain (ur penn-bara) et une maigre soupe (ur soubenn dreut), dans le réfectoire (ar c’hantin), ou sur la cour de l’école (war ar porzh-skol) ! Pas de garderie (an diwallerez), ni le matin ni le soir (na da vintin na da noz), pas d’étude (ar studi) et pas de transport scolaire (an treuzdougen skol) donc. En classe, c’est le silence (peoc’h zo). Les élèves (ar skolidi) écrivent beaucoup, les livres étant rares (ral) et les fichiers et photocopies (ar fichennaouegoù hag ar fotokopiennoù) inexistants. Les récitations et le par cœur (an deskiñ dindan eñvor) sont la règle.