Créé en 1983, le Centre départemental d’archéologie assure une mission d’inventaire, d’étude, de sauvegarde et de valorisation du patrimoine archéologique.
Révéler l’histoire et l’identité du Finistère
L’archéologie est une discipline scientifique qui contribue à révéler l’histoire et l’identité du Finistère par l’étude des sites et des vestiges matériels retrouvés sur son territoire. Ces vestiges témoignent de l’évolution des modes de vie des populations anciennes jusqu’à nos jours.
Dès 1983, le département du Finistère s’est engagé dans la protection de son patrimoine archéologique, en créant un service dédié. Le Centre départemental d’archéologie assure une mission d’inventaire, d’étude, de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine archéologique, en partenariat avec les services de l’État (DRAC Bretagne – Service régional de l’archéologie). Il contribue également à la conservation des collections archéologiques au sein du dépôt départemental.
L’inventaire des sites archéologiques du Finistère : la carte archéologique
La carte archéologique est une base de données informatisée en constant enrichissement, regroupant les sites archéologiques ou les indices de sites triés par période et par commune. C’est un instrument de travail pour la gestion du territoire, qui permet de protéger le patrimoine archéologique et d’orienter les prescriptions de fouilles préventives lors des aménagements. Elle recense aujourd’hui plus de 5200 sites, couvrant les périodes de la préhistoire à nos jours.
L’archéologie préventive
Le centre d’archéologie est habilité par l’État pour mettre en œuvre l’archéologie préventive : conduite de diagnostics et fouilles archéologiques avant des travaux d’aménagements (constructions de routes, de bâtiments, de lotissements…).
Les diagnostics servent à évaluer le potentiel archéologique d’un terrain. 10% de l’emprise du projet sont sondés en creusant des tranchées pour déterminer la présence ou non de vestiges, leur nature, leur étendue et leur état de conservation.
Suite à des diagnostics positifs (c’est-à-dire ayant révélé des vestiges), les fouilles archéologiques préventives peuvent être prescrites par le Service régional de l’archéologie (SRA – DRAC – Ministère de la Culture). Les fouilles préventives servent à sauvegarder par l’étude les sites archéologiques destinés à disparaître du fait des travaux d’aménagement. Ces opérations correspondent à des études poussées, les plus complètes possibles, des sites archéologiques découverts, sur le terrain et durant les longues phases d’études qui suivent.
L’archéologie programmée
Les fouilles archéologiques programmées permettent d’étudier des sites majeurs, non menacés, mais reconnus pour leur intérêt scientifique et patrimonial, pouvant faire l’objet d’une valorisation. Elles s’inscrivent dans un programme de recherche établit par l’État, le CNRS. et les universités.
Le Centre départemental réalise des fouilles programmées (Château de Roc’h Morvan à la Roche Maurice et villa romaine du Pérennou à Plomelin) et apporte son soutien aux actions de recherches scientifiques menées par des associations et des institutions : prospections, fouilles programmées et publications (Fouilles de la grotte de Menez-Dregan à Plouhinec, l’abri sous roche du Rocher de l’Impératrice à Plougastel-Daoulas, …).
La conservation, la valorisation et la médiation des sites et des collections archéologiques
Une fois les recherches de terrains terminées, il reste à analyser les informations collectées et à étudier le mobilier archéologique. De nombreux spécialistes contribuent à l’étude. Le rapport de fouille restitue et synthétise la mémoire du site.
Le Centre départemental d’archéologie contribue en outre à la gestion du dépôt archéologique. Il participe enfin à la mise en valeur de sites archéologiques, propriétés du département (le château du Roc’h-Morvan à La Roche Maurice, les vestiges gallo-romains du Pérennou à Plomelin, …).
Que faire en cas de découverte ?
En cas de découverte, elle doit être conservée sur place et signalée au Centre départemental d’archéologie au 02 98 81 07 20 ou par mail à archeologie@finistere.fr ou au Service régional de l’archéologie au 02 99 84 59 00.
Usage des détecteurs de métaux
L’usage des détecteurs de métaux sans autorisation préfectorale est un délit.
En effet la loi dit : « Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie sans avoir au préalable obtenu une autorisation administrative ». (Art. L.542-1 du Code du patrimoine).
L’utilisation d’un détecteur de métaux sans autorisation est punie d’une peine d’amende (contravention de 5ème classe). Le fait de creuser le sol pour extraire l’objet est considéré comme une fouille clandestine ; il s’agit d’un délit, passible de 7500 € d’amende.